Claudine emboîta le pas de la princesse et sortit de la salle de bal, avant de gravir les étages pour atteindre le deuxième, et n’eu aucune difficulté à passer la sécurité, étant elle-même, en temps que membre du gouvernement, résidente permanente de ces lieux. Trhisa poursuivit sa route dans le grand corridor, passa devant les appartements des membres du gouvernement, avant de s’arrêter devant sa propre suite. Claudine n’y avait jamais pénétrée au vu de la « longue amitié » qui unissait les deux jeunes femmes. La princesse entra, ravit de se retrouver dans son univers et, après avoir prit place, invita Claudine à en faire de même. La rouquine s’assit avec toute l’élégance qu’elle possédait, se concentrant bien sur les règles de bienséances qu’elle connaissait. Le dos droit, la tête relevée, elle balaya d’un bref coup d’œil le petit salon avant de se fixer sur Trhisa, le rouge du fauteuil jurant avec ses longs cheveux qui descendaient en vagues douces jusqu’aux accoudoirs. Son ennemie prit alors la parole et commença sa tirade.
Une fois terminée, Claudine resta un instant stupéfait. Trhisa, la Trhisa, demandait son aide ? Comment cela était-il possible ? Elle s’éclaircit la gorge, toujours sous le choque de ce qu’elle venait d’entendre. Une faveur. On lui demandait une faveur. Bien payée, certes, mais une faveur tout de même et de plus, dans le dos du Roi-Vampire !
- Votre Grâce, entona-t-elle, incertaine, votre père, Monseigneur, m’a sauvé la vie et je lui dois de ce fait une fidélité éternelle.
Elle marqua une pause, ses pupilles fixant celles d'un vert émeraude de Trhisa qui attendaient, sur le qui-vive.
- Néanmoins, en entrant à son service, j’ai également juré fidélité à la Famille Royale dans sa globalité et je me dois de respecter ce serment tant que l’intégrité de notre Souverain n’en est pas compromise. Mademoiselle…
Claudine se leva brusquement de son siège et vint se poster devant Trhisa. Au prix d’un grand effort, elle posa son genou droit à terre et son poing sur son cœur, le regard baissé vers la moquette.
- Je suis votre obligée.